Association des éditions Cocagne MAISON DE LA MÉMOIRE & DES ÉCRITURES

Au Pays de Cocagne

1 août 2020 |  0 commentaire |  

C'est vrai que lorsque nous nous retrouvons chez Mathilde nous avons tendance à nous plaindre à propos de tout et de rien. Et cette fois Mathilde nous a fait la leçon. «Vous avez pris l'habitude de considérer le verre à moitié vide… sans admettre qu'il est à moitié plein. Et de mettre l'accent sur tout ce qui marche mal sans voir ce qui fonctionne majoritairement bien. A l'échelle de la planète, beaucoup de pays connaissent l'insécurité quand ce n'est pas la guerre. Et s'il est vrai que notre pouvoir d'achat baisse – surtout pour les revenus les plus faibles – nous sommes assurés d'avoir de quoi nourrir notre famille pour le prochain repas. Ce qui n'est pas le cas de bien des mères de famille dans les pays du tiers monde.

Et parmi les peuples privilégiés de l'Europe occidentale, il me semble que nous avons la chance d'habiter ce qu'on appelait il y a quelques siècles le « Pays de Cocagne » où le bien vivre a toujours été privilégié. Nos paysans produisent le meilleur des fruits et légumes que nous pouvons nous procurer pratiquement à la source. Les secteurs les plus urbanisés ne sont jamais très éloignés des paysages les plus beaux et nous pouvons rapidement nous retrouver à la mer ou à la montagne et nous croire en vacances tout au long de l'année, le temps d'un week-end».

Mathilde a bien raison. Voilà une mauvaise habitude que nous avons prise il n'y a pas si longtemps et je comprends qu'elle s'en agace. Rien n'est parfait et il faudrait que l'activité économique génère davantage d'emplois et de débouchés pour nos jeunes, le plus souvent obligés de quitter la région pour faire carrière. Serait-ce si compliqué d'encourager l'esprit d'initiative pour que le peu d'audace qui manque permette à chacun de s'épanouir ici et maintenant, selon ses talents ?

 

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