18 mai 2023 | Le Billet de Mathilde
Il y a quelques jours, les rayons d'un soleil printanier ont décidé Mathilde et son amie Florence à consacrer une après-midi à faire du lèche-vitrine. Ce beau temps a bouleversé, du jour au lendemain, le choix vestimentaire de nos compagnes, de nos filles, voire de nos mères… ou de nos grands mères. Les jupes ont remonté au ras des fesses et les corsages sont tombés à la naissance des gorges. Notons que ce qui est charmant à quinze ou vingt ans devient le plus souvent ridicule ou pathétique après soixante ans, et même avant. les boutiques qu'elles ont visitées proposaient un choix analogue. Peut-être faudra-t-il revenir à la couture sur mesures pour avoir la liberté de choisir un vêtement à la fois confortable, élégant et où l'on se sent à son avantage ?
En voyant à la télé la tenue de Madame météo, de plusieurs fois vingt ans, dont les dimensions de la jupe sont plutôt celles d'un pagne, je me suis interrogé à voix haute. Le budget de l'audiovisuel a-t-il été réduit au point d'obliger cette malheureuse à s'habiller quatre tailles au-dessous de la sienne ? Je m'entendis répondre que c'était la mode. Argument imparable qui oblige les grands-mères à s'habiller en fillettes. Ou, à porter un pantalon pour afficher leur revendication d'égalité des sexes.
Nous vivons une époque où, justement, chacun peut décider de sa mode et porter ce qui lui plaît. Le vêtement reste un code social qui annonce qui on est – ou prétend être. Rien ou très peu de chose distingue aujourd'hui l'élégante audacieuse de la professionnelle. Il est révolu le temps où l'imagination s'enflammait à la vue d'une cheville aperçue lorsque la dame montait ou descendait de calèche. Prenez garde, mesdames. Les signaux émis par votre manière de vous vêtir peuvent être mal interprétés par des hommes un peu simples. Les rues et les endroits publics restent le terrain de chasse de vos éternels prédateurs.