11 septembre 2021 | Le Billet de Mathilde
Pour soulager ses douleurs articulaires, le médecin a prescrit des anti inflammatoires à Mathilde. Assortis de comprimés pour l'estomac. Une marque qu'elle connaît bien et qui lui convient. C'était compter sans le nouveau préparateur de sa pharmacie habituelle qui lui a donné un médicament générique sans possibilité de discuter. Mathilde a tout d'abord été étonnée que cet ersatz censé faire faire des économies à la collectivité soit plus cher que l'original. Et bien plus puisque qu'une boîte de générique contient moins de comprimés que le conditionnement traditionnel. Et après deux jours de traitement elle a commencé à beaucoup souffrir de l'estomac. Elle est donc retournée chez son docteur qui, dans un premier temps a contacté le pharmacien au téléphone qui a dû obtempérer.
Ces produits de remplacement ont détracteurs et partisans, aussi passionnés et inconditionnels les uns que les autres. Qu'en est-il ?
Ils sont, la plupart du temps moins chers que les autres. Cela aurait permis d'économiser près de deux milliards en un an. Revers de la médaille, les laboratoires qui les fabriquent seraient moins encadrés par le Code de la santé publique. Et il y aurait une tolérance de 20 % d'efficacité par rapport à leur modèle. D'où les troubles de Mathilde qui n'ont pas porté à conséquence mais qui, dans des pathologies plus lourdes, pourraient s'avérer très dangereux. De leur côté les laboratoires argumentent que le surcoût est réinvesti dans la recherche afin de pouvoir mettre au point de nouveaux traitements ce qui risquerait d'être compromis sans cette ressource.
Notre propos n'est pas de prendre parti mais de s’interroger avant de se prononcer en toute clarté.