Association des éditions Cocagne MAISON DE LA MÉMOIRE & DES ÉCRITURES

Il pleut sur les mouillés

3 novembre 2023 |  

C'est une expression chère à Mathilde, qu'elle tient de sa grand-mère. Cela veut dire que ce sont toujours les petits, ceux qui ont peu, qui paient pour les gros. 

Et on nous annonce qu'il va «pleuvoir» en ce qui concerne l'augmentation des prix. Mathilde qui n'a qu'une très petite retraite, est consternée de constater que certains prix ont doublé depuis le début de l'année.

La hausse des prix des matières premières n'en finit plus. «UFC Que-choisir» fait valoir que ces dernières années, quand ces cours baissaient les intermédiaires ont «oublié» de répercuter au niveau du consommateur. Ne pourraient-ils pas réduire leur  marge ? On sait aussi par expérience qu'une période de hausse facilite d'autres augmentations supplémentaires, commandées par un profit facile bien tentant. Nu, ni connu… 

Avec certains produits de première nécessité, ce sont les transports qui vont flamber avec l'augmentation du prix du carburant. Là encore, si vous devez prendre votre voiture pour aller travailler, vous êtes obligé de mettre la main à la poche.  

Pourquoi ne pas financer ces hausses des produits de première nécessité, ceux dont on ne peut pas faire l'économie, en taxant les produits de luxe pour lesquels les vraiment riches accepteraient de payer un peu plus cher ? Ce qui est insupportable c'est que quel que soit le cas de figure, que le prix des matières premières monte ou baisse, cela se traduit toujours par une hausse au niveau du consommateur de base. Et à l'autre bout de la chaîne, le producteur ne touche pas le juste prix de son travail. Les prix ne régressent jamais. Après les réguliers coups d'accélérateur sur les prix, après des crises mondiales à répétition, les spéculateurs  vampires prospèrent toujours davantage.