22 février 2024 | Le Billet de Mathilde
Le facteur passe vers midi. Donc, chaque jour, après avoir déjeuné Mathilde s'occupe du courrier reçu. Lorsque nous nous retrouvons chez elle à l'heure du café une ou deux fois par semaine, nous ne manquons pas de l'entendre rouspéter alors qu'elle vient de terminer cette opération. Deux enveloppes d'un côté – souvent des factures – et, de l'autre, une montagne de papier : c'est tout ce qu'il faut jeter. Enveloppes, publipostage, relances publicitaires très colorées et multipages… Qui a dit que la démocratisation de l'informatique permettrait d'économiser le papier ?
Depuis quelque temps, on nous incite fortement à trier nos rebuts qui nous reviendront peut-être après recyclage. Il y a tout de même d'énormes frais de transports, de manutention, de transformation qui pourraient être évités.
Et surtout, toujours plus de papier signifie encore plus d'arbres abattus dont le renouvellement serait assuré avant même leur sacrifice. C'est ce qu'on nous dit. C'est ce que nous croyons.
Vous pouvez bien sûr coller un «pas de pub – Merci» sur votre boîte aux lettres. Sans garantie de résultat. Mais les annonceurs envoient aussi des courriers. Il suffirait, dit-on, de ne pas décacheter et de noter «retour à l'envoyeur» avant de le poster.
Sans tomber dans l'excès inverse du «c'était mieux avant», ne pourrait-on pas réfléchir au bien-fondé de toujours acheter plus ? Et faire le choix de produits de qualité qui durent au lieu du bas de gamme moins cher mais qu'il faudra jeter ? Des associations se créent un peu partout pour apprendre à réparer un appareil qui ne fonctionne plus. Et on peut choisir des meubles d'occasion qui ont fait la preuve de leur robustesse ou s'habiller très correctement dans une friperie.