12 janvier 2023
Nous étions tous chez Mathilde autour d'un café qu'elle fait excellent à partager une galette des rois tout aussi délicieuse. Un de ces instants qui vous réconcilie avec la vie. Mathilde s'est mise à nous parler de la symbolique de la galette – ou de la coque «Cette célébration est liée depuis la nuit des temps aux rites païens du solstice d'hiver, pour s'assurer d' abondantes récoltes. Au plus sombre de l'hiver, lorsque les nuits sont les plus longues, la forme arrondie et la couleur dorée de cette pâtisserie évoque le soleil dont on attend le retour. Comme tant d'autres, ce rite a été récupéré et transformé par le catholicisme. On découpe autant de parts que de convives plus une : pour le pauvre, le Bon dieu ou la Sainte Vierge, au choix. Le plus jeune distribue les parts et celui qui trouve la fève est élu roi d'un jour. Tous ses voeux doivent être exaucés ; cet apport est celui des Saturnales romaines où l'on choisissait un esclave qui pouvait être exécuté à la fin de la journée.»
Jean Louis lance la discussion. «On ne se rend pas compte que tout ce qu'on voit, ce qu'on fait sans y penser a une histoire et un symbole qui sont très anciens. Le pain, par exemple. Notre éducation, très influencée par la religion, nous interdisait de le jeter. «Finis ton pain ou tu n'auras pas de dessert». Pourrais-tu nous en parler comme tu viens de le faire à propos de la Galette ?»
«Oui, sans doute lui a répondu Mathilde. Mais il va falloir de j'y travaille et que je me renseigne auparavant. Je vais consulter quelques boulangers, un curé, un philosophe etc. Ce sera le sujet de l'une de nos prochaines rencontres.»