2 janvier 2021 | Le Billet de Mathilde
Il m'arrive de vous parler des malheurs de Mathilde, ma vieille amie. Je vous ai raconté, il y a peu de temps, ses mésaventures avec son banquier. Par une erreur d'écriture, sa modeste pension n'avait pas été versée sur son compte et temps et en heure. Il s'en était suivi que l'échéance du prêt qu'elle avait contracté pour racheter la maison de son mari défunt n'a pas pu être honorée, pas plus que quelques chèques pour lesquels on lui avait appliqué des frais bancaires qui dépassaient son revenu.
Pour la première fois de sa vie peut-être, Mathilde a décidé de réagir. Elle a pris conseil et a demandé à son directeur de banque le remboursement des frais. Ce qu'elle a obtenu, avec des excuses. Et puis elle a décidé d'aller plus loin et je vous en parle car vous pouvez connaître des personnes dans l'embarras et qui ignorent ce recours.
Cette personne à laquelle elle s'est adressée lui a fait remarquer que le montant des échéances de son prêt était abusif par rapport à ses ressources. Cette charge est tellement lourde que Mathilde souhaite vendre son habitation pour prendre une location. Mais le marché étant ce qu'il est – crise oblige – elle ne trouve pas d'acheteur. Il lui faut un peu de temps. C'est ainsi qu'elle a appris qu'une loi (article L 313-12 du Code de la Consommation) permet à l'emprunteur qui rencontre des difficultés de paiement, d'assigner son créancier-prêteur devant le Tribunal de Grande Instance afin de demander la suspension du remboursement du prêt, pour une période maximum de vingt-quatre mois. C'est ensuite la décision du tribunal qui est déterminante. Mathilde estime que ça vaut la peine d'essayer…