14 mars 2024 | Le Billet de Mathilde
Mathilde nous parle souvent du travail qu'elle a dû prendre pour arriver à survivre, car sa maigre retraite était très insuffisante. Depuis un an maintenant, elle accompagne, plusieurs après-midis par semaine, un vieux monsieur handicapé qui séjourne dans une maison médicalisée. Elle a pu ainsi vérifier la réalité de ce qu'elle avait lu sous la plume de Victor Castanet*. L'épuisement du personnel qui, malgré toute sa bonne volonté,n'arrive pas à bien remplir sa mission d'aide, la priorité faite au profit maximum, au bénéfice des actionnaires, etc. Une expérience à la fois très difficile et aussi nécessaire, afin de se mettre en face d'une cruelle réalité qui, un jour ou l'autre, concernera la plupart d'entre nous.
Et dernièrement elle a reçu des nouvelles de son ami Eric qui, dans un secteur proche, apporte un témoignage à la fois différent et très réconfortant.
Après un AVC, Eric a été pris en charge rapidement et efficacement par un service neurologique. Au-delà de son cas personnel, il pense à tous ceux qui vivront la même expérience et qui, comme lui, devront suivre une période de réadaptation et de rééducation fonctionnelle, avant de redevenir autonomes et de pouvoir rentrer chez eux. Ce sera, dit-il, dans les années à venir, un élément majeur et incontournable pour la population des personnes âgées de plus en plus nombreuse. Il faut dès à présent prévoir la création de très nombreux centres comme celui où il réapprend actuellement, entre autres, à marcher, à parler, à revivre ; en exprimant sa gratitude au personnel à l'écoute et en notant la très haute qualité des services, jusqu'à l'excellence des repas proposés.
Tous les élus, tous les prochains candidats à l'élection présidentielle devraient être sensibilisés à cette question à propos de laquelle un concessus semble être une évidence, toutes tendances politiques confondues. Au pays des Droits de l'Homme c'est une obligation à respecter.
*Les fossoyeurs aux éditions Fayard – Prix Albert Londres 2022