27 janvier 2022 | Le Billet de Mathilde
Pour des jours meilleurs
Dernièrement, une conversation avec Mathilde m'a permis de trouver un début de réponse à une interrogation fondamentale que se pose chacun d'entre nous.
En cette période de crise et à la veille d'un avenir qui paraît bien sombre, Mathilde affirmait que chacun doit se recentrer et déterminer quels sont ses besoins réels et les moyens de les satisfaire dans le respect de tous, faune et flore comprises. Pas d'ennemis à désigner du doigt si ce n'est soi-même et l'éternelle soif de posséder toujours plus.
Les fêtes de fin d'année viennent de nous offrir un terrain d'expérimentation privilégié. Logiquement, la menace de récession aurait dû engager à la prudence et à l'économie. La réaction fut exactement inverse. La peur des lendemains qui déchantent ont exacerbé la boulimie d'acheter. C'est toujours ça que les autres n'auront pas ! Nous tournons le dos à l'esprit de partage qu'il faudra intégrer de gré ou de force, tôt ou tard. L'escalade des dépenses pour les cadeaux des enfants augmente année après année. Les prix peuvent s'enflammer, la fièvre acheteuse ne tombera pas. Et la publicité, omniprésente enfonce le clou.
Et pour ceux qui sont vraiment dans la misère, comment vont-ils expliquer à leurs enfants pourquoi ils n'ont rien des cadeaux hors de prix de leur camarades ?
Pourquoi ne pas revenir à la source ? Si l'on remonte avant le Christianisme, le 21 décembre – quelques jours avant le 25 – au solstice d'hiver, les jours commencent à rallonger. Au coeur de la nuit la plus sombre et la plus froide, c'est la promesse des beaux jours à venir. Tout un symbole de joie et d'espérance… L'occasion de dire à ceux qui comptent pour nous qu'on les aime. Et de se souvenir de recommencer le plus souvent possible.