13 février 2021 | Le Billet de Mathilde
Mathilde devait déposer un colis urgent chez le transporteur auquel elle avait pris l'habitude de s'adresser après des retards et des pertes de plus en plus fréquents par les moyens d'acheminement habituels. La personne qui la reçut à l'accueil exprima ses doutes quant à la possibilité d'accéder à sa demande. Mathilde fit la supposition que c'était à cause de perturbations dues à la situation sanitaire. Trop d'absents ? Son interlocuteur infirma cette hypothèse : tout le personnel était présent et opérationnel ce matin-là. Il s'agissait d'une panne de courant qui bloquait le réseau informatique. Il fallait revenir à l'ancienne procédure et on avait ressorti la vieille balance manuelle. Celle dont on se servait habituellement, électronique, était hors service. Un quart d'heure plus tard, le courant était revenu et tout rentrait dans l'ordre.
L'électronique et le virtuel envahissent le quotidien et prennent de plus en plus le contrôle de notre vie professionnelle et privée. Les fichiers clients, fournisseurs et autres, se gèrent de plus en plus par internet. Un technicien très pointu dans ce domaine et passionné par son métier affirme pourtant que la méthode de conservation la plus sûre du contenu d'un carnet d'adresses demeure le papier et le stylo. Et il encourage ses clients, en particulier les entreprises les plus importantes, à maintenir leurs archives papier régulièrement à jour.
Il n'est pas question, bien entendu, de se priver des énormes avantages de l'informatique. Il s'agit de désacraliser le Dieu de la virtualité et de réapprendre à vivre au plus près des réalités. En pratiquant prudence et bon sens.