Association des éditions Cocagne MAISON DE LA MÉMOIRE & DES ÉCRITURES

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22 mai 2021 |  

Lorsque sa tante est morte, presque centenaire, Mathilde a passé plus de six mois à vider sa maison. 

Cette adorable vieille dame, née dans la maison de ses parents y avait vécu toute sa vie. Sans jamais rien jeter. On y a retrouvé, par exemple, des cartons entiers de bouchons en liège des bouteilles de vin d'une longue vie ! 

Cela a fait réfléchir Mathilde qui a décidé d'adhérer à un mouvement international qui fait école dans les pays techniquement avancés : la simplicité volontaire. D'abord, pour épargner à ses enfants l'épreuve qu'elle vient de vivre quand elle disparaîtra. Et ensuite par choix éthique. 

Cela consiste à réduire volontairement sa consommation. Le procédé est encore peu connu du grand public – un consommateur sur quatre seulement en a déjà entendu parler – mais près de la moitié des consommateurs y sont favorables, voire très favorables dès qu'il en sont informés. Cette tendance, lorsqu'elle s'applique au monde de l'entreprise change de nom et devient le «slowisme».

Au niveau individuel trois objectifs sont fixés : se désencombrer matériellement, ralentir son rythme de vie et privilégier les «liens» plutôt que les «biens». Des groupes de réflexion se forment un peu partout en Europe pour souligner le côté aberrant de nos comportements : nous accumulons des gadgets en tous genres, censés nous faciliter le quotidien et nous faire gagner du temps. Mais lorsque il arrive que cet ustensile miraculeux nous soit utile, impossible de savoir où on l'a mis. Soit nous renonçons. Soit nous en achetons un deuxième. 

C'est mathématique : on ne garde que ce dont on se sert au moins une fois par an. Le reste est vendu, donné ou jeté pour passer moins de temps à chercher, à épousseter, à ranger…

«Décroître économiquement et vivre plus simplement». Non pas, pour revenir à l' âge de pierre. Mais au contraire pour grandir en «humanité».