22 juin 2023 | Le Billet de Mathilde
Voilà plusieurs mois que notre amie Mathilde dort très mal, traîne une fatigue accablante, se plaint de vertiges, de maux de tête, de problèmes de digestion, d'acouphènes, de baisse de moral, de troubles de la mémoire…. Les analyses en tout genre prescrites par son médecin généraliste n'ont rien révélé d'anormal. Elle a alors été dirigée vers un spécialiste du cerveau puis, successivement, vers plusieurs «psy» psy-chologue -chiatre, -chanalyste…). Sans résultat. Jusqu'à ce qu’un thérapeute pose l'hypothèse d'une hypersensibilité aux ondes électromagnétiques. Elle serait donc EHS (électrohypersensible)*. Cette pathologie est reconnue en Suède… mais pas en France. Pourtant, 5% de la population serait touchée, soit plus de trois millions de Français. Sans compter ceux qui ignorent en être atteints et qui sont vraisemblablement au moins aussi nombreux. Le diagnostic est très facilement confirmé par la disparition de tous les symptômes dès qu'on supprime ces fameuses ondes. Comme l'a constaté Mathilde qui a fait appel à un conseiller en environnement électromagnétique qui a «nettoyé» son environnement domestique.
Depuis un siècle la science et la technique ont transformé notre quotidien d'une manière insidieuse et irréversible. On pourrait évoquer notre alimentation avec, par exemple, l'introduction des OGM. Dans ce domaine on peut rester vigilant. En ce qui concerne les ondes électromagnétiques qui ont envahi notre espace nous devons subir, en aveugle, sans qu'aucune étude – si elle a jamais été faite – ne soit rendue publique sur les conséquences pour la santé des êtres vivants. C'est-à-dire nous, les humains, mais aussi les animaux et les végétaux.
A l'échelle infinitésimale nous ne sommes que des poussières d'atome que ces nouveaux champs d'énergie artificielle agiteraient en une épuisante danse de Saint Guy. Avec un risque non négligeable d'augmentation de pathologies graves pour nos organes et notre système nerveux.
Nos enfants, en permanence collés à un écran (téléphone, tablette, jeu vidéo, télé…) hypothéqueraient leur santé. Mais aucun raisonnement ne pourra les persuader d'abandonner ces nouveaux joujoux. Et la plupart des adultes en sont tout aussi incapables.
Nous ne pouvons que limiter les dégâts. Et espérer. L'humanité a survécu à d'autres périls. Saura-t-elle se protéger de celui-là ?
*Pour accueillir les personnes EHS, une zone blanche (dépourvue de réseau et, par conséquent, sans ondes électromagnétiques), est sur le point de voir le jour dans les Alpes de Haute Provence, à Saint-Julien en Beauchêne. La zone blanche pourrait être dotée de toute une équipe médicale qui accompagnerait les patients. Parrainé par Michèle Rivasi, députée européenne, ce projet, initié par l'association « Une terre pour les EHS » et repris par l'AZB (Association zones blanches), serait une première mondiale.